En se réveillant après notre première nuit vraiment reposante, on s'est dit qu'on allait tester le train pour notre prochaine étape.

Pleins d'enthousiasme, et prévoyants, on décide d'aller à la gare prendre les billets en avance, à pieds. 2 km, ce n'est pas un problème. En plus il fait moins chaud car les nuages nous protègent.

Bon, je vous passe l'étape du parapluie dont je vous ai parlé hier, on arrive finalement à la gare au milieu des klaxons, en évitant les flaques et les bouses de vaches et après avoir fait plusieurs détours à cause des panneaux qui ont été bougé.

On est content, il n'y a pas de queue au comptoir. Mais quand on demande notre billet, le guichetier nous le refuse en disant qu'on ne prends pas de billets à l'avance, il faudra le prendre le jour du départ.

Ok, on arrive donc, une bonne heure en avance le lendemain et on demande notre billet en première classe, car on nous a dit d'éviter la seconde classe : trop de monde et confort très aléatoire. Pas de pot, il n'y a aucun wagon de première classe. Comme on n'a peur de rien, on prends donc nos billets en seconde.

A l'agitation quand arrive le train, on se dit qu'il va falloir jouer des coudes pour avoir des places. Ça bouscule un peu, mais en fait il y a largement plus de places que de passagers : on trouve des places assises individuelles contre la vitre : le top !

On se dit qu'on a du pot, et qu'on aura un voyage tranquille pour notre première étape jusqu'à MaduraÏ.

Comme on est en avance, le train se remplit peu à peu mais au départ, on est encore à l'aise.

Au premier arrêt on commence à comprendre le problème : il y a moins de personnes qui descendent du train que ceux qui montent.

Ça commence à serrer, et même debout.

Du coup, ni une ni deux, un gars lâche ses tongues par terre et monte s'asseoir pied nus dans le coffre à bagage, au dessus des sièges, suivi d'un autre.

Finalement, il y presque autant de monde dans les coffres à bagages que sur les sièges.

Je me retrouve avec un gros qui cherche absolument à incruster mon épaules dans son ventre tout en toussant son tabac au dessus de ma tête. Heureusement que je respire par la fenêtre.

Et là il commence à pleuvoir d'abord quelques gouttes mais rapidement le déluge... Donc on ferme les fenêtres : je tente un peu d'apnée, sans succès.

En plus même avec les vitres fermées ça gicle vers l'intérieur : on est mouillé et les sacs aussi...

Heureusement, à l'arrêt suivant, mon asthmatique descend.

Il est rapidement remplacé par une femme, pas moins grosse mais qui respire mieux. Par contre, un mélange de citron pourri et d'anchois me chatouille les narines à chaque fois qu'elle lève les bras.

Coup de chance, la pluie s'est arrêtée et on réouvre les vitres : ouf.

C'est ainsi qu'on arrive à notre étape la plus facile : Madurai.